Pourquoi devient-on arbitre ?

 

Beaucoup d’entre nous se sont déjà posé la question : Qu’est ce qui pousse quelqu’un à s’enfermer dans une salle des heures durant, à participer à la vie du tennis de table comme arbitre plutôt que comme joueur et à supporter la mauvaise humeur de certains… Serait-ce par masochisme ?

 

Quelles sont les motivations supposées ou réelles pour devenir arbitre de tennis de table ?

 

 

L’argent ?

Autant vous le dire tout de suite, les personnes qui pensent que les arbitres font cela pour des raisons financières se trompent lourdement : Aucune prestation d’arbitre ou de JA n’excède 27 € par jour d’indemnisation. Le taux horaire maximal constaté entre la préparation, les déplacements et les prestations ne dépasse pas 1,5€ de l’heure !

 

Pratique ou promotion de son sport ?

Tous les arbitres sont d’anciens joueurs : On arrive dans notre discipline par le jeux, et si on y prend goût, vient ensuite la compétition avec la volonté de participer à des épreuves de plus en plus prestigieuses. Devenir arbitre peut permettre de participer à des épreuves d’un niveau supérieur à celui que l’on aurait pu atteindre en tant que joueur. L’arbitre participe aussi à la promotion de son sport en permettant aux joueurs d’évoluer en compétition, ce qui peu être très gratifiant.

 

Volonté de pouvoir ?

Il est vrai qu’un arbitre peut avoir à ses débuts, consciemment ou non, des motivations de ce type : exercer un pouvoir qu’il n’a pas ou qu’on ne lui reconnaît pas dans sa vie de tous les jours. Cependant, ces motivations « négatives » feront que sa pratique de l’arbitrage sera dure, sans la moindre complaisance : ce sera une source de conflits. Il abandonnera souvent rapidement sa pratique car il ne peut pas y avoir d’épanouissement dans les conflits.

 

Volonté de justice ?

Arbitrer, c’est aimer rendre une forme de justice. Cela peut être une motivation : se concentrer, ne devoir tenir compte d’aucune pression, rendre un jugement impartial, s’extraire de ses soucis quotidiens, pour avoir une pratique loyale : c’est une forme d’évasion.

 

L’amitié ?

Les arbitres n’ont pas les mêmes rapports entre eux que les joueurs : il n’y a pas de relation duelle. Avec une pratique régulière de l’arbitrage, on peut se faire un cercle de connaissances sociales très fourni, et connaître plein de gens de tous horizons, sans la pression de savoir qui a battu l’autre. Il n’est pas rare de voir des arbitres anciens saluer des dizaines de personnes en entrant dans une salle, que ce soit parmi les joueurs ou les coachs : l’arbitre a une relation privilégiée avec tous les acteurs du ping.

 

La Vocation ?

On définit une vocation par une forte attirance ou une inclinaison pour quelque chose : une chose est sûre, l’arbitrage, on aime ou on n’aime pas. Mais quand on aime, on est prêt a beaucoup de sacrifices pour continuer à progresser.

 

Les motivations des arbitres peuvent être nombreuses et évoluer dans le temps : Ce qui est certain, c’est qu’il faut constamment entretenir la flamme. Pour continuer à avoir des arbitres enthousiastes, il faut  trouver ce qui les motive et leur permettre d’évoluer, soit en terme de niveau, soit en terme de pratique. Le milieu pongiste oublie souvent de remercier les arbitres pour leur travail ; la reconnaissance de leur travail et de leur utilité étant pourtant l’un des premiers points de motivation…

Nico Angenon